NIVEAU D'EAUX ÉLEVÉS

L’industrie du transport maritime s’engage à collaborer avec tous les intervenants concernés afin d’élaborer un plan scientifique intelligent pour contrer les effets défavorables des niveaux d’eau élevés dans la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent.

Impact des niveaux d’eau élevés sur le transport maritime

Mesures prises par l'industrie maritime

En 2019, les responsables du transport maritime ont fait preuve de diligence en collaborant avec les intervenants pour trouver une solution devant assurer la navigation sécuritaire malgré les débits records sur une période de cinq mois au barrage Moses-Saunders. Ils souhaitaient aider ainsi la partie basse du lac Ontario en adoptant 26 mesures d’atténuation qui ont eu pour effet de retarder le transport maritime, en plus d’avoir entraîné l’annulation d’activités dans le domaine du transport de marchandises et des millions de dollars en coûts d’exploitation additionnels.

Tout au long de l’hiver dernier, la Chambre a collaboré avec les capitaines de navires, les responsables de la Voie maritime du Saint-Laurent, ainsi que des experts au Canada et aux États-Unis afin d’identifier une technologie et des mesures d’atténuation dont on allait pouvoir procéder à l’essai afin de permettre possiblement à la navigation de se poursuivre de manière sécuritaire malgré les débits plus élevés à l’avenir. 

Alors que ces efforts se poursuivront dans le domaine du transport maritime – nous nous opposons à ce que la saison du transport maritime sur la Voie maritime du Saint-Laurent soit abrégée ou interrompue à répétition.  Les données et les preuves scientifiques nous démontrent clairement que de telles mesures n’ont que peu ou pas d’impacts additionnels sur la diminution des niveaux d’eau et qu’elles causent des torts considérables à l’économie.

  • L’impact économique d’une fermeture de la Voie maritime du Saint-Laurent équivaudrait à un coût moyen atteignant les 250 millions de dollars CDN par semaine pour les économies du Canada et des États-Unis.

Recommandations liées à un niveau d’eau élevé

  1. Que la saison du transport maritime sur la Voie maritime du Saint-Laurent se déroule suivant le calendrier normal et qu’elle ne soit raccourcie d’aucune façon ni interrompue par des mesures d’interruption de la circulation.
  2. Que toute augmentation du débit au-delà de la limite L tienne compte des risques pour s’assurer que la navigation demeure sécuritaire. Il est important de tenir compte des commentaires des marins, qui représentent l’autorité en ce qui a trait aux conditions de navigation.
  3. Qu’on investisse dans les infrastructures maritimes, comme une augmentation de la technologie, afin de mieux informer les intervenants dans le domaine de la navigation commerciale lorsque les débits sont élevés et que les courants sont rapides, incluant des renseignements précis sur les courants, la cartographie des hauts-fonds et d’autres outils. Les données en temps réel sur la vitesse et la direction des courants, qu’on obtient par des processus de modélisation et d’affichage précis des courants, permettent une certaine prévisibilité en permettant au capitaine pilote de prévoir les conditions et d’ajuster la navigation en fonction des conditions véritables au fur et à mesure qu’il se déplace sur la voie navigable.
  4. Que le CILOFSL continue d’étudier les options permettant d’accroître le débit au cours de la période où la navigation commerciale est inactive et qu’on explore les autres mesures qu’on pourrait prendre afin d’accroître le débit en tenant compte de la couche de glace pendant la saison hivernale. Il pourrait exister des possibilités d’accroître le débit et de modifier légèrement certaines des limites imposées au niveau du débit en ce qui concerne l’utilisation du barrage en hiver, un peu comme on l’a fait au cours de l’hiver 2020.
  5. Puisque ce problème ne concerne pas uniquement le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent, nous demandons à la CMI, ainsi qu’au fédéral, aux états et aux provinces de reconnaître la résilience au climat comme étant la voie à emprunter afin de répondre aux besoins des intervenants à l’avenir.
    1. Le Québec a pris des mesures pour identifier et cartographier les plaines inondables dans la province en plus d’avoir limité la construction à l’intérieur de ces zones.
    2. Il existe d’autres options qui permettent d’explorer les désignations de plaines inondables sur d’autres territoires, incluant les zones de gestion des inondations, une amélioration des mesures de résilience des rives, ainsi que d’autres investissements dans les infrastructures par les propriétaires de terrains et d’entreprises.
    3. La consolidation des ouvrages de protection représente une option permettant de solidifier les infrastructures essentielles et de prévenir l’érosion des rives.